Somethin' Stupid
C'est marrant de voir qu'au boulot, j'ai une réputation de gars qui écoute des trucs "zarbes". Il est vrai que mes goûts musicaux ne sont pas ceux de la plèbe : dans ma discothèque point de Goldman, de U2 ni de James Blunt. Bref, à part quelques rares exceptions, point "d'artistes" RTL2 chez moi ! Mais ça, vous le saviez déjà… Et mes collègues aussi ! Alors, pour lever cette image qu’elles ont de moi et les initier à d'autres styles de musique moins connus mais de meilleure qualité, j'ai entrepris de faire une petite playlist sur mon iPod afin de la passer au boulot. Attention car l'exercice est plus complexe qu'il n'y paraît. En effets, il s'agit, afin de ne pas effaroucher la gueuse, d’éviter tout ce qui offense, offusque ou rebute. Point de true evil black metal à la Darkthrone ni de porno grind core façon Gronibard. Non, non et non ! On restera dans l'accessible : pas de metal donc ! À l’inverse, on évitera des trucs soporifiques et/ou hétérodoxes. La marge de manoeuvre est finalement assez réduite puisqu’il faut faire quelque chose qui puisse plaire à Madame Michu (la fameuse ménagère de moins de 50 ans) tout en la surprenant et en lui faisant découvrir des sons ou des chansons qu'elle n'a pas l'habitude d'entendre. Je crois que j'y suis, malgré tout, arrivé. Ma playlist comprenait : -Des valeurs sûres qui plaisent au plus grand nombre sans pour autant renier l'aspect artistique (Queen, David Bowie, Indochine) -Du rock indépendant qui bouge un peu (Metric, The Dresden Dolls, The Killers) -Des conneries qui font marrer (Les Fatals Picards, Les Bidochons) -Un vrac qui me semblait accessible (The Gathering, Sonata Articta, VNV Nation) Le tout saupoudré d'un peu de bastard pop et de reprises improbables. Le résultat fut mitigé. Ma première erreur fut de croire qu'elles écouteraient alors qu'elles n'ont qu'entendu. Forcement, dans ces conditions, on ne retient que les airs vaguement connus. La plus grande partie de mon travail de sélection fut largement ignorée. La deuxième erreur fut d'avoir été un peu trop frileux sur le choix des artistes. Il est vrai qu'Indochine partageait la vedette avec David Bowie et Queen ; du coup, les autres chansons paraissaient en minorité et c'est bien dommage. Le point positif fut que mes collègues ne furent point traumatisés par cette expérience. On m'avoua même avoir apprécier quelques chansons de groupes inconnus (peut-être Metric, sûrement les Dresden Dolls). Cela dit, je ne crois pas que je renouvellerais un jour l'expérience.
Et puis Maman Ours m'a déclarée : "On t'aime, Axel !" après avoir entendu un petit AC/DC. Ce doit bien être la seul à le dire (et à le penser ?)...